Une histoire, un chemin

La vie m’a offert d’expérimenter, dès le départ, différentes entrées dans l’écriture : après des études d’ingénieur agricole et de journalisme, j'ai d'abord été journaliste agricole, en presse spécialisée, avec une prédilection pour les thématiques de l'agriculture biologique et les économies d'énergie. En parallèle, dès que je le pouvais, je m’adonnais à lapoésie-slam, en allant déclamer mes textes sur les scènes de Paris puis de Bretagne, parfois en collectif (Grand slam national 2010).  D'un côté, il s'agissait d'une écriture très structurée, parfois sur des sujets hyper techniques, de l'autre, un flow où je pouvais donner leur place à mes émotions, revisiter des scènes de vie pour mieux les intégrer.

Lorsque je suis devenue maman, l'intensité des émotions ressentie a été si forte que j'ai dû repenser l'ensemble. J'ai quitté le journalisme salarié... et les scènes slam. Il a fallu ralentir. Développer - merci la parentalité ! - l'accueil et l'intégration des émotions. Trouver des espaces "alliés" : la nature, que je cotoyais évidemment beaucoup en tant que journaliste agricole, est devenue autrement essentielle à mon équilibre.

C'est à cette période que j'ai ressenti le désir de transmettre le goût du maniement des mots, en ayant grande conscience de la puissance de l'écriture. J'ai suivi une formation de formatrice chez Aleph écriture, et actuellement je me forme aux ateliers d'écriture partagée d'Evelyne Plantier. Ce sont ces derniers que je propose, essentiellement. En poésie, c’est auprès de la poétesse Albane Gellé que j’ai trouvé l’approche de transmission me convenant. J'ai également été me nourrir du côté de la Communication non violente, de l'art thérapie, et des approches s'intéressant aux vibrations des mots.

J'ai, toujours, les deux mêmes modes d'expression par l'écriture : l'une est poétique, l'autre fait davantage appel à la rationalité (biographie d'une thérapeute par exemple). Et les questions qui m'animent profondément restent les mêmes : comment être présent.e au monde, en paix avec le monde, en lien les uns aux autres, et traverser au mieux ce qui nous est donné de vivre, le temps où nous sommes là. 

Le mot de la fin pour Charles Juliet, au sens où je me sens, humblement, marchant dans ses pas : "Écrire pour être moins seul. Pour parler à mon semblable. Pour chercher les mots susceptibles de le rejoindre en sa part la plus intime."

A bientôt, sur el camino !